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Cours de l'induction

L’induction :

Pour les cellules comme pour les ordinateurs, la mémoire permet de réaliser des programmes complexes, un ensemble de nombreuses cellules, chacune suivant un programme de contrôle du développement, engendre un organisme complexe (complet).
Certaines étapes par lesquelles passent les cellules au cours du développement, sont autonomes alors que d’autres sont sensibles à des signaux provenant des cellules voisines.
Chaque cellule contient le même génome et par conséquent le même programme de construction, mais peut exister dans une grande variété d’états.
L’induction est le processus suivant lequel le mode de différenciation d’un tissu donné, est contrôlé par l’influence d’un autre tissu en contact étroit avec elles.
Les premières orientent ainsi la différenciation ultérieure des secondes, en influençant le choix des gènes à activer.
L’induction concerne un groupe de cellules dont le devenir est fixé de manière  irréversible. C'est-à-dire que dans l’induction, un tissu induit ne peut plus devenir un tissu indifférencié, ce qui veut dire que son devenir prochain et futur est fixé même s’il n’est pas encore observé (les cellules dans l’embryon se ressemblent, ce n’est que pas la suite qu’elles vont se différencier les unes des autres).
Le territoire endodermique par exemple secrète des molécules inductrices dans le milieu extérieur (facteur de croissance : le TGF et le FGF) qui vont jouer sur des cellules réceptrices, dites compétentes
Ce sont les cellules de l’ectoderme : elles réagissent à un signal inducteur, et deviennent déterminées (formation du mésoderme)
Il existe 3 modes de communication cellulaire :
Emetteur             message 1             Receveur            message 2
L’émetteur passe le message 1 à un receveur qui va donner le message 2 : On passe d’une cellule émettrice d’une information (un signal inducteur : le message c’est l’induction) qui se transfert vers la cellule réceptrice (compétente et capable de répondre au signal transmit). Le récepteur va émettre un 2ème message qui va passer du cytoplasme vers le noyau pour activer les gènes adéquats et inactiver les autres gènes.


Donc, cette induction est sous le contrôle du système suivant (qui est indispensable pour toute induction durant l’embryogenèse) :
-          Diffusion
-          Contact direct
-          Jonction communicante
Pour résumer, on a la transmission d’un facteur (message inducteur) qui va être capté par les récepteurs membranaires qui se trouvent dans la membrane plasmique (ce sont en général des glycoprotéines transmembranaires) qui vont  l’induire par le moyen du cytosquelette vers le noyau où vont s’activer les gènes indispensables.
I – L’induction neurogène :
La formation des structures neurales, à partir de l’ectoderme est sous l’action inductrice exercée par le mésoderme sous-jacent.
Les expériences d’embryologie expérimentale de Spemann (transplantation de la lèvre du blastopore des amphibiens) ont mené à la découverte du phénomène d’induction embryonnaire, et donc l’importante de la communication entre cellules et tissus au cours du développement

Ø  Spemann et Mangold 1924 – Prix Nobel 1935 – Greffe de la LDB

-          La greffe de la LDB au niveau de la région ventrale d’une jeune gastrula permet d’induire la formation d’un second blastopore au niveau duquel se déroule l’ensemble des processus de gastrulation.
L’ensemble des processus de gastrulation-neurulation et donne lieu à la fixation d’un second axe A/P-D/V, ceci indique l’importance de la région de la lèvre dorsale du blastopore de l’embryon.
On prend 2 tritons (l’un tacheté et l’autre non  tacheté), et on prélève la LDB d’un triton et on la greffe du côté ventrale de l’autre (normalement, la LDB se trouve du côté dorsale). Après ceci, on suit le développement embryonnaire : il n’y a pas de neurogène et l’embryon va se trouver avec 2 tubes neurales (Donc la transplantation de la LDB a induit la formation d’un second tube neural et donc d’un second embryon).
-          La 2ème expérience (chez le Caperon): contact entre cellule de l’organisateur de Spemann et ectoderme sous-jacent ?
Œuf du triton en solution hypertonique (empêche l’invagination lors de la gastrulation)
Endoderme et mésoderme forment exo-gastrula.
En l’absence de contact entre mésoderme inducteur et ectoderme, il n’y a pas d’induction neurale.
C’est une expérience pour montrer est-ce qu’il y a un moyen d’induction neurogène ou pas. On va prendre un embryon à qui on va enlever l’enveloppe qui l’entoure et qu’on appelle la pente (ou le chorion), et on va inverser cet embryon du fait que le pôle animal sera en bas et le pôle végétatif en haut. On constate que la gastrulation n’a pas eu lieu normalement et qu’également l’induction neurale n’a pas eu lieu parce que, tout simplement, le contact indispensable entre le mésoderme ou la LDB et la partie de l’ectoderme est manqué à cause de l’inversion de l’embryon. Donc, on va avoir une masse plus ou moins amorphe vers le haut (exo-gastrula) avec des structures vers le bas (qui sont de l’endoderme, du mésenchyme, de la chorde, des structures somatiques …) qui sont déjà déterminés et qui vont donner la partie normale.
L’induction neurogène (l’induction du tube neural) est sous le contrôle de la lèvre dorsale du blastopore (le centre organisateur de Spemann), et donc du mésoderme qui va agir au niveau des cellules ectodermiques qui se trouvent dans des situations de compétence (capable de répondre aux signaux).
Une fois qu’on a démontré l’importance de la lèvre dorsale du blastopore au cours de l’induction neurogène, on l’a appelé le Centre Organisateur de Spemann (Dans n’importe quel livre, ce terme détermine la LDB).
La LDB est un remaniement qui se forme pendant la fécondation et qui donne des cellules qui contiennent des morphogènes (facteurs inducteurs) qui vont par la suite organiser le développement embryonnaire. En empêchant la rotation du cortex au moment de la fécondation, il n’y aura pas de croissant gris et donc pas de lèvre dorsale du blastopore et puis inexistence de gastrulation (On peut avoir une blastula mais on ne peut pas avoir de LDB et donc pas de développement embryonnaire).
On a vu ce qui concerne les Amphibiens. Chez les oiseaux et les mammifères, le centre organisateur induit la formation du tissu nerveux au niveau de l’ectoderme.
Ce qu’on a essayé de voir et de comprendre c’est ce qu’il faut obligatoirement qu’il y ait un contact étroit entre les cellules inductrices et les cellules compétentes : Donc est-ce qu’il faut y avoir un contact entre le centre organisateur et le tissu induit ?
L’expérience de Heltfreter montre qu’il faut bien un contact entre le tissu inducteur et le tissu induit (cellules compétentes et cellules inductrices) pour qu’il y ait induction neurogène. Il n’y a pas de formation de tube neural en l’absence de ce contact.
L’ectoderme dans le cas de l’exo-gastrula ne se différencie pas en l’absence du contact avec le mésoderme, et donc pas d’éléments nerveux : pas de formation de tube neural. L’expérience de l’exo-gastrula montre également que si le mésoblaste (de cette exo-gastrula) est greffé à côté d’un ectoblaste, on constate qu’il y a formation nerveuse, ce qui veut dire que ce n’est pas le mésoderme qui a perdu son pouvoir inducteur, mais c’est le contact qui ne se réalise pas qui cause l’absence de formation du tissu nerveux.
Donc, Il y a obligatoirement nécessité de contact entre le tissu inducteur et le tissu induit. Maintenant, est-ce qu’il y a une limite du pouvoir inducteur dans le temps ?
Ø  Limites du pouvoir inducteur dans le temps :
Le territoire cordo-mésodermique ne devient inducteur que pendant la gastrulation. S’il est prélevé sur une blastula âgée et même sur une très jeune gastrula (capacité inductrice de la LDB), on constate qu’il n’y a pas encore de capacité d’induction.
Pendant la gastrulation, les capacités inductrices des tissus au niveau de la lèvre dorsale du blastopore varient. Celle-ci est en effet un ‘’lieu géométrique’’ ou défilent successivement tous les tissus du mésoderme dorsal. Suivant qu’on prélève la lèvre dorsale précocement ou tardivement, sa composition sera différente et, si elle est greffée, elle sera capable d’induire la totalité du névraxe ou des régions de plus en plus postérieures.
Après la gastrulation, le territoire cordal reste inducteur jusqu'à là fin de la neurulation, même après avoir exercé son action inductrice.
Donc il y a une limite dans le temps, l’inducteur ne fonctionne pas à n’importe quel moment et ne le reste pas indéfiniment. Donc le temps du message qui passe entre la cellule inductrice et la cellule induite est indispensable.
La réponse n’est pas immédiate, il y a limite dans le temps du fait qu’il y a captation par les glycoprotéines transmembranaires et passage par le cytosquelette et, sous forme d’AMPc, il y a pénétration à l’intérieur du noyau pour l’activation des gènes indispensables .. et ce n’est que par la suite qu’on aura une réponse qui entraine la détermination du tissu induit (N.B : La détermination est irréversible).
Il faut un certain temps pour qu’une cellule déterminée devienne cellule inductrice à son tour. L’induction est valable pour un certain temps donné, les cellules perdent leurs pouvoir inducteur dès qu’une induction donnée s’est réalisée.
Ø  Limites dans l’espace :
On peut préciser les limites dans l’espace grâce aux méthodes d’implantation des fragments à tester dans le blastocœle d’une blastula âgée. Le fragment se trouvera coincé au moment de la gastrulation entre épiblaste et plancher de l’archentéron. S’il peut provoquer une induction neurogène, il se différenciera une plaque nerveuse secondaire dans l’ectoblaste.
On montre aussi que le centre organisateur correspond au territoire de la corde, des somites et de la plaque précordale, c'est-à-dire des tissus qui, dans la gastrula, forment le toit de l’archentéron.
Le contact d’un tissu avec un inducteur peut permettre la transmission des potentialités inductrices : la plaque neurale devient elle-même inductrice et, implantée dans le blastocœle d’une jeune gastrula, elle induit des différenciations nerveuses. Il y a transmission du pouvoir inducteur de la cellule inductrice vers la cellule compétente, ce pouvoir qui va entraîner une cascade d’informations d’un tissu à l’autre.
Ø  Régulation à l’intérieur du centre organisateur :
Une partie de ce territoire suffit pour donner un embryon harmonieux. C’est ce qui permet la formation d’embryons normaux à partir de demi-gastrulas.
Ø  Spécificité des inducteurs :
Il n’y a pas de spécificité zoologique. Après implantation d’une lèvre dorsale d’une espèce d’Amphibien dans le blastocœle d’une blastula d’autres espèces, elle induit la formation d’un second système nerveux, mais les formations mésodermiques greffées ne se combinent pas à celles de l’hôte (l’individu receveur) qui élabore les siennes propres. Les échecs sont cependant d’autant plus importants que les espèces sont éloignées (parfois, les échecs sont totales si les espèces sont très éloignées).
Ce qu’il faut retenir en ce qui concerne l’induction c’est :
-          Le contact entre les cellules inductrices et induites est indispensable
-          La limite dans le temps
-          La limite dans l’espace
-          Pas de spécificité inductrice
La question qui se pose par la suite c’est : La différenciation neurale surnuméraire observée dans les conditions de l’expérience de Spemann, est-ce qu’elle ne résulte pas de la migration des cellules originaires du neuroblaste présomptif dorsal ?
On sait que les mouvements cellulaires à la gastrulation ne sont pas aussi ordonnés qu’ils y apparaissent et que les migrations apparemment anarchiques –qui ne sont pas aussi ordonnées- sont possibles.
Suite à des expériences réalisées par Slack (1984), avec utilisation de colorants influorescents  non diffusibles (qui restent dans le greffon et ne diffusent pas à son milieu extérieur), on a montré que les cellules de tube nerveux secondaire sont bien originaires de l’ectoblaste ventral. L’expérience consiste à injecter le colorant dans la région ventral d’une très jeune gastrula destinée à former l’épiderme. Un centre organisateur est greffé en position ventrale, le tube neural formé est constitué de cellules fluorescentes.
II- les mécanismes de l’induction :
-          La compétence du tissu cible
-          Les modalités de la transmission de l’inducteur
Dans toute induction, il y a 2 types de tissus :
-          Tissu émetteur d’information : tissu inducteur
-          Tissu receveur : tissu cible ou réacteur

Ø  La notion de compétence :
Un tissu embryonnaire indifférencié mis en contact avec un tissu inducteur ne peut se différencier que s’il se trouve dans un état physiologique le rendant capable de répondre par des différenciations spécifiques aux signaux émis par l’inducteur, c'est-à-dire qu’il doit être ‘’compétent’’ vis-à-vis de cet inducteur. En ce qui concerne l’induction neurogène, c’est le cas par exemple de l’ectoderme qui devient tissu nerveux au début de la gastrula, seule sa région dorsale est totalement induite, la partie ventrale peut aussi répondre à une induction. Toutefois, on pense que le facteur neuralisant présent dans le mésoderme, est aussi dans l’ectoderme sous forme masquée, et une stimulation spécifique le transformera en forme active après qu’il était libéré des structures cytoplasmiques qui le lient.
Donc la compétence ou la réponse d’un tissu à une induction doit se trouver dans des situations physiologiques permettant de répondre à cette induction et de devenir actif pour une différenciation spécifique. Les expériences qui ont été réalisées ont montré que probablement le signal inducteur qui se trouve chez le mésoderme par exemple, se trouve aussi dans l’ectoderme mais sous forme masquée et du coup, c’est le signal émis par l’inducteur (le mésoderme) qui va se trouver au niveau du cytoplasme et libérer le message 2 pour arriver jusqu’au noyau et activer les gènes qui font la différenciation spécifique de notre tissu compétent.
L’ensemble de l’ectoderme devient compétent au début de la gastrulation, il ne l’est pas auparavant. Seule la partie dorsale est normalement induite lors de la gastrulation dans les conditions d’un développement normal, mais toutes les régions du mésoderme et de l’ectoderme ventraux peuvent aussi être induites expérimentalement à donner des formations axiales. Elles sont également compétentes.
La compétence d’un tissu donné évolue dans le temps : un fragment d’ectoderme compétent d’une jeune gastrula, prélevé et cultivé dans une solution de Holftreter (solution saline), puis réimplanté dans la plaque neurale d’une jeune gastrula, perd progressivement l’aptitude à se différencier en formations ou ébauches neurales typiques (il y a limite dans le temps, c’est durant les 7h entre le début et la fin de l’induction. Si on dépasse cette limite, on n’aura pas de réponse à ce type d’induction). Il en formera d’un type de plus postérieur suivant que la culture préalable à l’implantation aura duré plus longtemps : d’abord cerveau antérieur, moyen puis postérieur et tube neural. Il ne se forme plus enfin que des placodes sensorielles ou des crêtes neurales, après quoi toute compétence neurale disparait.
Dans l’induction, il y a possibilité d’utilisation d’autres inducteurs qu’on appelle : ‘’ les xéno-inducteurs ‘’. Ces xéno-inducteurs (inducteurs hétérogènes qui n’ont rien à voir avec les inducteurs normaux) sont des régions inductrices normales, mais appartenant à une espèce ou à un genre différent de celui de l’embryon récepteur sur lequel on les greffe. (On a utilisé ces xéno-inducteurs pour démontrer que la réponse d’un tissu compétent ne lui permet pas d’exprimer que ses potentialités génétiques).
On greffe ces inducteurs sur un embryon récepteur. On revient à l’expérience qu’on a vue dans la communication cellulaire : l’expérience qui consiste à prélever un morceau de l’abdomen d’un embryon de Crapaud et à le mettre au niveau de la tête de l’embryon du Triton. Il y a eu une induction et le message est bien reçu mais on constate que les cellules demeurent fidèles à leurs gènes (elles se comportent comme des cellules de Crapaud et non pas de Triton), au lieu de se transformer en abdomen, elles s’adaptent à leur ovocyte (à leur nouvel environnement) et produisent des ventouses de Crapaud sur la tête du triton et des crêtes osseuses dans sa bouche.
Un triton normal aurait des protubérances à la place des ventouses et des véritables dents au lieu des crêtes osseuses.
La communication à Passage de l’information à induction !
Cette expérience montre que les cellules non seulement communiquent entre elles, mais qu’elles réagissent en activant leurs gènes et en s’adaptant aussi à leurs environnements pour former la structure appropriée à la région donnée d’un embryon.
On déduit qu’un tissu induit à se différencier, exprime ses propres potentialités génétiques et que l’inducteur ne fait qu’amorcer une chaîne de réactions dans le tissu réacteur.
Donc cette expérience montre qu’il y a communication entre 2 types de cellules, alors que la communication montre aussi qu’il existe une information qui passe d’une cellule à l’autre. Cette communication cytoplasme-cytoplasme (cellule-cellule) n’est que l’induction. L’environnement aussi joue un rôle important dans la différenciation des cellules.

Il y a 2 types d’induction :
-          L’induction instructive
-          L’induction permissive

1-      Dans l’induction instructive, une cellule A (inductrice) informe une autre cellule B du type de différenciation dans lequel elledoit s’engager.
Lorsqu’on met en contact l’épithélium pulmonaire d’un embryon de poulet avec du mésenchyme soit pulmonaire soit de l’œsophage soit du mésenchyme autour de l’intestin, la réponse sera différente.
Lorsque cet épithélium se trouve :

o   Autour du mésenchyme pulmonaire, il formera l’épithélium des alvéoles respiratoires
o   A côté de l’œsophage : épithélium digestif de type oesophagien
o   A côté du mésenchyme autour de l’intestin : épithélium du type intestinal

2-      Dans l’induction permissive, un tissu A informe B pour qu’il exprime la différenciation pour laquelle il était prêt (Ex : l’induction neurale est une induction permissive qui donne toujours le tube nerveux)
On s’est posé la question : Est-ce que l’inducteur ne cède pas une substance chimique vers le tissu induit ?
Pour répondre à cette question, les chercheurs ont utilisé des inducteurs hétérogènes qui ont les mêmes potentialités morphologiques à partir de tissus variés (Oiseaux, Mammifères, …) pour faire l’induction neurogène. Des extraits organiques les plus variés et des substances chimiques diverses pourraient provoquer des différenciations neurales dans un ectoderme ventral de gastrula. On a pu que d’autres tissus peuvent entrainer l’induction du tube nerveux au niveau ventral (la côté ventral est aussi capable de répondre à une induction grâce aux expériences de Spemann et Mangold), cette induction par des produits hétérogènes ou exogènes ne peut pas former un embryon secondaire : elle entraine la formation du tube neural seulement).
On a utilisé un facteur protéinique neuralisant à partir d’un embryon amphibien et ce facteur est non seulement présent dans le mésoderme mais aussi sous forme masquée dans les cellules ectodermiques. Mais, malgré qu’on sache que les inducteurs sont des protéines ou des glycoprotéines, on ignore beaucoup de choses sur la manière dont les signaux moléculaires se transmettent entre les cellules ainsi que la manière dont ils se traduisent en synthèse spécifique aboutissant à une différenciation.
On a pu isoler par chromatographie, une fraction la plus active chez un embryon …. qui est une protéine à faible poids moléculaire.

                                          Induction permissive
Notion de compétence
                                          Induction instructive

Capacité de répondre à un signal inducteur ; il ne s’agit pas d’un état passif, mais à une capacité acquise activement.
Dans le cas de l’induction neurogène : l’ectoderme de la gastrula est capable d’être induit par la LDB ou par d’autres dérivés mésodermiques, ce qui veut dire que l’ectoderme est compétent pour répondre aux stimulés inducteurs. Cette compétence est acquise durant les derniers stades de la Blastula et perdue au dernier stade de la Gastrula.
Toutefois, quand la compétence à répondre à l’induction de la lèvre dorsale du blastopore diminue, le même ectoderme acquiert la compétence de répondre à celle du cristallin.
Donc au début de la Gastrula l’ectoderme répond à l’induction par la LDB, et au fur et à mesure du développement embryonnaire, l’ectoderme perd la capacité de répondre à la LDB, et il va répondre au mésoderme qui va entraîner l’induction qui va former le cristallin. Donc, on a une transmission ou un passage d’une induction à une autre pour former différentes étapes.
De même, plus tard la compétence à répondre aux inductions du cristallin est perdue, et l’ectoderme peut répondre aux inductions de la placode auditive. De ce fait, la compétence est –elle même- un phénotype différencié qui distingue des cellules dans l’espace et le temps.
Les travaux de Wessel, en 1977, ont annoncé 4 principes généraux caractérisant la plupart des interactions instructives, c'est-à-dire qu’un signal provenant d’une cellule inductrice est nécessaire pour amorcer l’expression de nouveaux gènes dans des cellules qui, sans ce signal, ne seraient pas capables de se différencier dans cette voie particulière.
Tissu A ----------------------- > Tissu B
Inducteur

                                                       Voie définie -1-
Le tissu B, en présence du tissu A, va se différencier dans cete voie particulière, donc il va suivre une voie définie étant la voie -1-. Ce tissu, en absence de tissu A, ne se développe pas dans la voie -1-. Et également en l’absence de tissu A, et en présence d’un tissu C, le tissu B ne se développe pas dans cette voie -1-. Alors qu’en présence de tissu A, un tissu D, qui normalement sera développé différemment, subit une modification qui le fait se développer comme le tissu B.

Le tissu A qui est le tissu inducteur, induit le tissu B pour suivre une voie bien définie détermination, différenciation, et mise en place d’un tissu) .. Comme par exemple le fait que l’ectoderme induit le cristallin. Par contre, si on met le tissu B à côté d’un autre tissu inducteur C, il ne peut pas suivre la voie -1- parce que les instructions viennent normalement du tissu A : c’est lui qui détermine et induit la voie -1-.

Activation des gènes             ectoderme]  [ LDB
           Transcription ARNm



                     Traduction en protéines spécifiques ‘’luxe’’

                                   Tout ceci est sous le contrôle de l’inducteur
Par exemple, on a la kératine pour la peau , la cristalline pour le cristallin … etc !
Le tissu qui répond à une induction contient toutes les potentialités nécessaires pour son expression, et il ne requiert qu’un environnement qui permet l’expression de ces caractères.
En général, dans un embryon et expérimentalement, on peut changer, on peut éloigner, donner d’autre inducteurs qu’on appelle « inducteurs hétérogènes » qui n’ont rien à voir avec la réalité, pour voir est-ce qu’il y a une induction et quel est l’impact et quelle est la compétence .. ? … etc. Mais dans la réalité, dans un embryon, tout se passse de la même manière : on a une gastrulation qui se fait des mouvements morphogénétiques, la migration cellulaire (des tissus qui sont déterminés vont arriver à côté des tissus compétents, et les tissus compétents vont nous former les tissus qui sont orientés dans le sens de la voie de notre induction).
Au fur et à mesure, si la compétence disparait et n’est pas formée, notre tissu qui est devenu compétent va à son tour devenir déterminé, différencié en inducteur et il va induire une structure jusqu’à la formation de différents champs morphogénétiques et la mise en place des organes. Ça c’est la réalité.
Une fois qu’on sait que ça se passe au cours du développement embryonnaire, qu’il y a une communication et un transfert d’informations d’un tissu déterminé inducteur vers un tissu compétent, on se pose la question ‘’ est-ce qu’il faut qu’il y ait obligatoirement un contact ? est-ce qu’il y a des substances qui passent directement du tissu inducteur vers le tissu induit ? ou il y a, tout simplement, un signal qui arrive au niveau de la matrice extracellulaire par exemple ?
Donc, on essaie de voir la suite du cours ci-dessous :

II- Nature et mode de transmission des informations entre cellules inductrices et tissus compétents :
Lors de la découverte de ce phénomène fondamental qui est l’induction, la question qui s’est posée est de savoir si l’inducteur ne cède pas de substances chimiques au tissu compétent. Est-ce que l’inducteur agit grâce à un médiateur chimique et qui réactiverait le récepteur ? et de quelle façon ?
Pour répondre à ces questions, on a utilisé des inducteurs hétérogènes parce qu’on ne peut pas utilisé les inducteurs normaux, étant donné qu’ils sont de très faible quantité (Par exemple : on ne peut pas utiliser l’inducteur de la LDB, alors on a utilisé les inducteurs hétérogènes qui n’ont rien à voir, normalement, avec la réalité mais ayant les mêmes potentialités morphogénétiques). Comme inducteur hétérogène, on a utilisé plusieurs types de variétés de tissus de mammifères, d’oiseaux ou d’autres … etc, et on a constaté que les extraits organiques les plus variés pouvaient provoquer des différenciations neurales dans l’ectoderme ventral d’une gastrula.
( Dans les expériences de Spemann, les inductions obtenues sont des formations anarchiques où les organes sont mélangés, sans organisation, comme dans un tératome, d’où le nom ‘’d’évocation’’ qui est parfois donné au phénomène : Il y a induction mais pas d’embryon secondaire = pas de formation harmonieuse). Voir la planche
On a induit, dans les expériences de Spemann présentées sur la planche, avec la LDB du côté ventrale un deuxième tube neural. Et par la suite, on a eu un développement d’un autre embryon secondaire. Tout ceci se passe normalement avec la LDB, mais quand on réalise des expériences avec n’importe quel autre tissu, on peut avoir une induction neurale mais on ne peut jamais avoir un embryon secondaire. C’est pour ça que cette expérience montre la réponde à ces questions : est-ce que l’induction va donner des substances ou des molécules à l’autre cellule réceptrice ? ou faut-il simplement un contact ou un chimiotactisme ?
En général, dans les expériences de Spemann, on parle d’une induction, alors que dans le cas de ces expériences, on parle d’une « évocation » : il y a induction mais il n’y a pas formation d’embryon secondaire. Pour avoir un embryon secondaire, il faut obligatoirement avoir une LDB. (Il ne faut pas confondre entre les 2 expériences qui se ressemblent beaucoup).
Ø  Nature des substances inductrices : Les inducteurs sont des protéines :
Les travaux de Tieldmann en 1984 : Il a obtenu un facteur protéique neuralisant à partir d’un embryon d’Amphibien. Ce facteur serait non seulement présent dans le cordomésoderme inducteur mais aussi sous forme masquée dans le tissu ectodermique. Ces facteurs sont des protéines ou des glucoprotéines.
Ø  Mode de transmission de l’agent inducteur : La transmission des protéines inductrices pourrait se faire à distance :
Est-ce qu’il y a libération de l’inducteur dans l’espace extracellulaire ou dans le milieu intracellulaire ?
-          La 1ère expérience ‘’ de Spemann, 1932’’ , in vitro : l’expérience consiste à mettre des LDB dévitalisées par la chaleur ou par l’alcool à côté d’un morceau de gélose.
On prélève la LDB, on la dévitalise par la chaleur ou par l’alcool. On le met à côté d’un morceau de gélose dans un milieu de culture et après un certain temps, on prélève la gélose et on l’implante sur un embryon receveur dans la côté ventrale de sa Blastula.
Il en résulte, de cette implantation, que la gastrulation aura lieu et que le tube neural secondaire apparait en côté ventrale.
-          La 2ème expérience ‘’ de Twitty, 1953’’ : L’expérience consiste à prélever des LDB et les mettre en culture sans les tuer. Après 8 jours, il a filtré le milieu de culture pour éliminer tout ce qui est tissulaire (pour éviter toute contamination cellulaire).
On met un lambeau de l’ectoderme compétent dans ce milieu de culture qui est prêt (il faut s’assurer que cet ectoderme est compétent) : on constate qu’il va y avoir une différenciation d’un structure nerveuse
-          La 3ème expérience ‘’ de Toivenem, 1979 ‘’ : Dans un milieu de culture, on prélève la LDB et on va mettre à sa côté une culture de l’ectoderme compétent, mais entre les 2 on va insérer un filtre pour les séparer. On laisse la culture pour un certain temps.
On constate que même ici, il y a induction du tissu nerveux au niveau de l’ectoderme.
Ces 3 expériences montrent bien qu’il y a diffusion de substance inductrice dans le milieu extracellulaire, puisqu’on la trouve dans le milieu de culture, et puis au niveau de la gélose et même quand on insère un filtre entre le tissu inducteur et le tissu induit, on a une induction. Ça veut dire qu’il y a bien un passge de produits ou de molécules entre les cellules inductrices et les cellules compétentes.
En faisant l’observation in vivo, on constate que les cellules inductrices montrent des indices d’une activité métabolique intense, notamment avec un RER et un appareil de Golgi développé qui permettront la synthèse des protéines (spécialement des glucoprotéines) au moment de l’induction.
Au moment de leur induction, les cellules inductrices synthétisent énormément des glucoprotéines.
Ø  Quelle est la nature des récepteurs au niveau des cellules compétentes ?
Les différentes expériences réalisées montrent que les facteurs neuralisants sont libérés au cours de la gastrulation. Par exemple, dans le milieu de culture et in vivo, on a constaté qu’ils se trouvent entre le mésoderme et l’ectoderme. On pense qu’ils se combinent avec des récepteurs membranaires de type glucoprotéinique sans toutefois pénétrer dans la cellule.
Pour répondre à cette question, on a utilisé ce qu’on appelle la Lectine ‘’Concavaline A’’ (Con A) qui se lie à l’α-mannose et l’α-D-glucose. Donc la Lectine qu’on appelle Con A est normalement, quand elle est mise dans un milieu de culture, elle se fixe aux glucoprotéines α-mannose et α-D-glucose.
Quand on la mit dans un milieu de culture, la Concavaline A (Con A) est capable d’induire des structures neurales dans un lambeau d’ectoderme. On peut déduire de ces expériences que ça soit le facteur neuralisant ou le facteur inducteur, ainsi que le récepteur du côté de la membrane de la cellule compétente est probablement constitué des glucoprotéines, puisque la Con A va se fixer au niveau des récepteurs et va induire les structures nerveuses (réalisation d’induction). Ça veut dire que la Con A est une glucoprotéine qui connait l’α-mannose et l’α-D-glucose qui sont fixés au niveau des glucoprotéines, que ça soit le facteur neuralisant et les récepteurs sur la cellule sont des glucoprotéines membranaires.
Cet inducteur est aussi actif au niveau de la surface cellulaire et ne pénètre pas dans la cellule. On a démontré ceci (qu’il n’y a pas pénétration du facteur neuralisant à l’intérieur de la cellule et qu’il va simplement agir sur les glucoprotéines de la surface) et on a couplé CoA avec des billes de sépharose qui ne peuvent pas pénétrer par les pores de la membrane plasmique : On les couple avec la Con A pour être sûrs que la Con A ne va pas traverser la membrane plasmique, mais malgré ça, il y’a eu une induction.
Ceci montre que le facteur neuralisant ou le facteur inducteur, qui est du type glucoprotéique, ne pénètre pas à l’intérieur de la cellule mais il agit seulement avec les glucoprotéines membranaires qui se trouvent au niveau de la membrane plasmique et la memrane qui est autour del’ectoderme.
C’est un peu comme ce qui se passe au cours de la fécondation, le spermatozoide et l’ovocyte ne peuvent se fusionner que s’il y a reconnaissance membranaire entre les glucoprotéines qui se trouvent sur la tête du spermatozoide et celles de la membrane plasmique de l’ovocyte.
Les glucoprotéines captent le signal et le transmettent sous d’autres formes pour arriver jusqu’au noyau qui va activer des gènes et transcrire les ARNm qui vont être traduites en protéines spécifiques.

Ø  Comment réagissent les récepteurs membranaires au niveau du cytoplasme ?
A la surface des cellules, il existe des macromolécules de type glucoprotéique qui, après couplage avec un médiateur extracellulaire, activent une enzyme membranaire comme l’adénylate cyclase (qui à partir de l’ATP catalysent à l’AMPc).
ATP                                              AMPc
                                             Adénylate cyclase

Cette AMPc va lui-même activer une cascade de phosphorylations des protéines kinases pour aboutir à un phénomène physiologique plus ou moins déterminé. On a alors une adénylate cyclase qui se trouve au niveau de la membrane, qui va catalyser l’ATP en AMPc qui, à son tour, va activer un nombre de phosphorylations des protéines kinases pour induire la voie dans un sens plus ou moins déterminé.
N.B : Normalement, dans l’embryon, on a en général un contact entre tissu inducteur et tissu compétent à l’exception des cellules germinales qui, pour qu’elles arrivent en place, c’est une sorte d’inductions hormonales qui va les attirer jusqu’à leur place. Mais, dans la totalité de notre embryon, il faut qu’il y ait un contact entre les cellules inductrices et les cellules compétentes. Mais on se pose toujours la question : Est-ce que le contact est obligatoire ou est-ce qu’il est nécessaire ?
·         Si c’est obligatoire, en absence du contact, on aura pas d’induction
·         Et si c’est n »cessaire, on peut changer l’induction en fonction d’un autre inducteur qui peut arriver plus loin du cheminement d’ailleurs.
Les expériences in vitro mentionnées plus haut, laissent penser que l’inducteur peut agir depuis des cellules inductrices vers les membranes des cellules réceptrices. Toutefois, les expériences in vivo, montrent l’existence de contact entre les types des cellules.
Dans les interprétations des résultats, on peut écarter l’idée des rôles d’une diffusion. En effet, des composants (protéines) de poids moléculaire élevé, vont à celui des glucoprotéines éventuellement inductrices, traversent aisément les filtres qu’on insère entre les tissus (exemple : entre le mésoderme et l’ectoderme). Tous ces mêmes filtres s’opposent à l’induction. Dans les zones de contact entre récepteurs et glucoprotéines membranaires, on a aussi un autre mode de relation cellulaire : les gap jonctions qui jouent aussi un rôle dans l’induction.
La matrice extracellulaire (ou intracellulaire) joue, elle aussi, un rôle dans la relation entre tissu inducteur et tissu induit. L’exemple qu’on utilise c’est de l’expérience concernant le cristallin. L’interface qui existe entre le cristallin et les vésicules optiques : on a constaté que la densité de la matrice extracellulaire augmente pendant l’induction du cristallin. Donc, s’il y a l’augmentation de la densité de la matrice extracellulaire, ça nous mène directement à penser qu’elle joue un rôle entre le tissu inducteur et le tissu induit.

Petite résumé : On a les mêmes structures qui jouent les mêmes rôles partout. Ces structures sont la matrice extracellulaire, la membrane plasmique, le noyau, les sites jonction de type gap … etc. Si on a un signal d’une cellule à une autre, le signal se fait entre les glucoprotéines (surtout de type membranaire) et les jonctions du type gap. Alors, on a une relation entre l’inducteur qui est une glucoprotéine et le récepteur qui est égelemnt une glucoprotéine, le signal passe entre les 2 et va être transmis dans le noyau par le moyen de l’AMPc et la phosphorylation des protéines kinases.
Tout ceci va traverser quoi ? on a un réseau ferroviaire à l’intérieur de la cellule, qui est le cytosquelette qui joue un rôle dans la migration et aussi lors de l’induction. C’est la même chose, ce sont les mêmes produits cellulaires qui fonctionnent : on ne va pas chercher un transporteur, il faut bien qu’il y ait un transporteur qui ne peut être que le cytosquelette. Donc, c’est lui que va transporter toutes ces molécules qui vont être fabriquées au cours des phosphorylations jusqu’à arriver au noyau.
Au sein du noyau, on va avoir l’activation des protéines de régulation qui vont agir au niveau des gènes de régulation, et qui vont activer et produire les gènes qui répondent à l’induction et qui vont former la transcription des ARNm et leur traduction en protéines.

L’induction est un processus à plusieurs étapes, elle est souvent nécessaire que plusieurs sources d’induction soient présentes simultanément ou successivement pour provoquer une induction. Ceci veut dire que c’est pas obligatoire qu’une induction donne une seule réponse, on peut avoir plusieurs inducteurs et une seule réponse (ces inducteurs peuvent agir en même temps comme ils peuvent agir simultanément, c'est-à-dire l’un après l’autre).
Les expériences de Toivonem et Saxen en 1963, ont montré que la formation d’un système nerveux axial au cours de l’induction primaire, nécessite l’action pour donner de 2 inducteurs. On a implanté simultanément dans un blastocoele d’une jeune gastrula, un inducteur hétérogène de structure de cerveau antérieur. On a pri comme inducteur des foies de Cobaye et un autre inducteur qui est l’inducteur des structures mésodermiques : la moelle osseuse.
·         L’inducteur du foie de Cobaye qui va induire la structure du cerveau antérieur.
·         L’inducteur des structures mésodermiques qui est la moelle osseuse.
Quand on implante chacun séparément, ils donnent normalement ce qui est cité ci-dessus. Mais, quand on les implante simultanément, non seulement les 2 types de formation qui vont se développer, mais il se forme en plus du cerveau postérieur et de la moelle épinière que chaque implant isolé est incapable d’induire.

Ø  Est-ce que la morphogenèse résulte d’induction réciproque ?

         Exemple : Morphogenèse de l’œil
On a constaté qu’il ne se forme pas de cristallin en absence de vésicules optiques. Le cristallin induit à son tour la neuralisation de la rétine sur sa face concave. Donc, on a bien une transmission d’induction d’un tissu inducteur à un tissu compétent qui devient à son tour un tissu inducteur. Et donc, à chaque fois l’induction passe d’un tissu à l’autre et chaque inducteur va entrainet la formation d’une structure donnée.
Alors, ce phénomène est général dans l’embryon. Par exemple, dans la formation des membres, l’épiderme et le mésoderme s’influencent mutuellement dans l’induction des doigts. Dans la formation des dents, les interactions joueraient entre le mésenchyme dentaire et l’ectoderme des crêtes dentaires. Donc, il y a bien des interactions réciproques entre les différents tissus qui vont former les différents organes. Donc, chaque groupe de tissus va s’ilteragir en première interaction entre les 2 pour donner des successions d’induction qui va donner à la fin un organe comme les doigts, les dents, l’œil, … etc. Alors, toute la morphogenèse est basée sur le phénomène d’induction et donc sur le phénomène de la communication entre les cellules et la réponse à cette communication.

Ø  Les conséquences de cette induction :
Ce sont :
ü  L’activation des synthèses
ü  Les champs morphogénétiques redéfinis
ü  La diminution de la capacité de régulation

§  L’activation des synthèses :
Dans tous les tissus qui subissent l’influence d’un tissu inducteur, les synthèses d’ADN, l’activité mitotique, les synthèses d’ARN et des protéines augmentent. Par exemple : le tissu neural ( le tube neural ).
On a un tissu qui va répondre à une induction neurale. Normalement, ce tissu, quand il est mis à côté d’un inducteur qui est le mésoderme, l’ectoderme va former le tube neural. Alors, cet ectoderme, la première des choses, va d’abord commencer à se diviser : on a une synthèse d’ADN, et après les mitoses augmentent sur la même surface (le nombre des cellules augmente) qui tout doucement s’icurve pour former ce qu’on appelle un trapèze.
ü  Synthèse d’ADN
ü  Divisions mitotiques sur le même endroit
ü  Induction transmise
ü  Cytosquelette et microfilaments (microfibrilles) vont se mettre dans un sens donné pour former la ceinture qui va former le tube, et puis les microfilaments qui vont se mettre selon le long du grand axe, vont transmettre les informations provenant des cellules vers le noyau.
ü  Synthèse d’ARN
ü  Synthèse de protéines spécifiques qui vont former les cellules nerveuses
Donc à ce moment là, il y a les différentes synthèses : synthèse d’ADN, d’ARN et de protéines spécialisées.
Toutes les inductions sont suivies d’activation de gènes spécifiques.

§  Les champs morphogénétiques redéfinis + La diminution de la capacité de régulation :
Un champ morphogénétique est un territoire embryonnaire qui, sans présenter des différenciations ni morphologiques ni histologiques visibles, correspond à un organe bien défini de l’animal.
Au fur et à mesure que les étapes d’une induction se réalisent, il y a détermination des territoires embryonnaires et disparition de la faculté de régulation à l’intérieur de ceci. Les territoires embryonnaires se fragmentent ainsi en champs morphogénétiques de plus en plus précis.
Si des explants et des mises en culture in vitro de fragments d’embryon sont faits à partir d’une jeune neurula, on constate que le germe (l’embryon) est devenu une mosaique de territoires capables de s’autodifférencier, et donc déterminés.
Toutefois, les champs morphogénétiques sont des territoires de l’embryon qui ne représentent pas de différenciations visibles, mais qui représentent l’ébauche réelle d’un organe.
Chez une gastrula, on a établi des territoires présomptifs : l’ectoderme, le mésoderme, le neuroderme et puis le neuroblaste, l’épiblaste … et ainsi de suite. Et chez une neurula, on a établi les territoires ou plutôt les champs morphogénétiques qui représentent chaque ébauche réelle, c'est-à-dire qu’on a découpé notre embryon en territoires déterminés qui représentent les champs morphogénétiques représentant -par la suite- l’organe réel. Chaque fois qu’on enlève une partie (un champ morphogénétique par exemple), on ne peut pas restaurer la partie manquante, et si on ajoute un 2ème champ morphogénétique, on ne peut plus restaurer les excédents.
Si par exemple, on enlève le champ morphogénétique correspondant à la formation des membres antérieurs –chez une jeune neurula- , l’embryon se trouvera par la suite sans membres antérieurs. C’est parce que l’embryon à ce stade là, n’est plus capable de réguler et il devient un germe à développement en mosaique comme les œufs à mosaique, ce qui veut dire que la régulation a des limites dans l’espace et dans le temps (en fonction des différents stades).
On sait qu’on ne peut pas découper indéfiniment notre embryon, et puis on ne peut pas le découper et obtenir une régulation, parce que tout simplement on a le phénomène de l’induction qui va entrainer une détermination des tissus et donc détermination des champs morphogénétiques. Ces derniers qui sont à l’origine de chaque organe de l’individu.
Chaque fois qu’on a, soit enlévé, soit ajouté un champ morphogénétique, on ne peut plus ni restaurer des déficiences ni restaurer des excédents. Alors, l’embryon devient petit à petit une mosaique de territoires et des champs morphogénétiques.
Au stade neurula, on établit des champs qui sont réels. En effet, si on prélève un territoire correspondant à un organe, l’embryon en sera plus tard dépourvu. Et même si on greffe un champ surnuméraire, l’embryon possèdera un organe supplémentaire (par exemple : patte surnuméraire). La régulation au niveau de l’ensemble d’un champ morphogénétique n’est plus possible, Toutefois à l’intérieur d’un champ morphogénétique, des régulations sont encore possibles dans un certain temps. Par exemple, si on ampute dans le neurula d’Amphiein, la moitié du territoire ‘’patte’’, le reste de l’ébauche peut encore –par régulation- édifier une patte normale quoi qu’elle soit plus petite.
On a constaté que la synthèse des protéines organospécifiques ainsi que des structurales spécifiques d’organes sont identifiables avant que les organes ou les tissus soient bien individualisés.
La nature de ces protéines nouvelles peut différer de celle des protéines de tissu adulte. Certaines protéines sont en effet caractéristiques de l’embryon.
Parmi les protéines qu’on a mis en évidence, il y a la cristalline : la synthèse de cette protéine du cristallin a lieu dans l’ébauche ectodermique induite pour former le cristallin quelques heures après qu’elle était induite par les vésicules optiques.
Dans chaque champ morphogénétique, le pouvoir de différenciation en un organe donné varie progressivement. On suppose que les champs contiennent des gradients d’informations qu’on appelle des morphogènes, ces gradients de différenciation résultent de l’expression de certains gènes.
La présence de ces morphogènes entraîne la détermination de chaque champ morphogénétique, cette détermination est irréversible et entraîne une différenciation définitive du champ morphogénétique en tissu spécialisé.











                       





Cours de la Microbiologie du sol

Ce cours renferme les interaction entre les micro organismes et le sol