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Biogéographie insulaire (island biogeography)

Biogéographie insulaire (island biogeography) 


Branche de la biogéographie classique, elle vise, entre autres, à expliquer les facteurs conditionnant la richesse spécifique des communautés naturelles sur les îles. Elle trouve son origine dans les travaux du début des années 1960 et la publication de leurs résultats par McArthur et Wilson (1963 ; 1967), qui la développèrent en cherchant à prédire le nombre d’espèces qui pourraient s’implanter sur une île nouvellement créée.
Cette théorie se fonde sur le postulat que le nombre d’espèces, dans une île non perturbée, est conditionné par l’immigration et l’extinction. L’immigration est dépendante de la distance de l’île au continent, ou à d’autres îles, servant de source de diffusion des espèces et des individus colonisateurs. Plus une île est isolée (par rapport à d’autres îles ou un continent), plus la probabilité qu’elle reçoive des espèces est faible. La théorie reconnaît deux principes :
- la théorie du non-équilibre prédit que le nombre d’espèces devrait augmenter au cours du temps ;
- la théorie de l’équilibre prédit que le nombre d’espèces ne va pas changer au cours du temps mais que la composition de ces espèces va changer.
À tout moment, le nombre d’espèces sur une île est le résultat de l’équilibre entre les deux processus d’extinction et de colonisation. Le temps n’est donc pas un élément important car le nombre d’espèces présentes est lié plus à l’équilibre entre colonisation et extinction qu’à la durée pendant laquelle ces deux processus se développent. Si deux îles sont situées à une distance à peu près équivalente d’un continent, le taux de colonisation sera sensiblement identique. Les taux d’extinction, par contre, seront plus élevés sur l’île la plus petite. Aussi le nombre d’espèces à l’équilibre sera plus élevé sur la plus grande île.
Le taux d’extinction d’une espèce cherchant à coloniser une île serait donc conditionné par la surface de l’île. La surface garantit qu’un habitat ne sera pas complètement détruit en cas d’événements importants, à moins d’une catastrophe majeure. Un plus grand nombre d’habitats augmente également le nombre d’espèces qui parviendront à s’implanter après l’immigration. Au cours du temps, les forces contraires de l’extinction et de l’immigration aboutissent à un niveau d’équilibre de la richesse spécifique.
D’autres facteurs ont également été répertoriés comme ayant un rôle dans cet équilibre, le temps d’isolement de l’île, le climat, la localisation par rapport aux courants océaniques, la composition initiale en flore et en faune, les espèces les premières arrivées sur le site, le hasard d’une arrivée improbable et les activités humaines.
La biogéographie insulaire permet également de décrire la spéciation allopatrique qui se produit quand un nouveau pool génétique se développe à partir de la sélection naturelle intervenant dans un pool génétique isolé. Elle est également utile pour aborder la spéciation sympatrique, c’est-à-dire le concept selon lequel différentes espèces proviennent d’un même ancêtre dans une même aire.
L’immigration est déterminée par trois facteurs, la distance par rapport à la source, la diversité des espèces au niveau de la source et la probabilité qu’une espèce donnée puisse se disperser.
L’extinction est déterminée par trois facteurs : la surface de l’île, la diversité des espèces sur l’île et la probabilité d’extinction de chaque espèce.
Dans la version la plus simple du modèle, toutes les espèces ont des probabilités d’immigration et d’extinction égales. Dans la réalité, l’immigration est inversement liée à la distance séparant la source de l’île.
Le nombre d’espèces sur une île répond donc à l’équation dite d’Arrhénius :
S = CAz
S est le nombre d’espèces
A est la surface
C est une constante caractérisant la richesse biotique d’une aire
Z est la pente, caractérisant la difficulté à atteindre une île
Quand une nouvelle île se forme, les espèces commencent à la coloniser et plus elles sont nombreuses et plus le rythme de colonisation tend à décliner. Le taux d’extinction commence à augmenter avec une augmentation de la densité. À un point donné, les deux processus s’équilibrent et le nombre d’espèces (S) sur l’île tend à se stabiliser.
Cette théorie est remise en cause pour plusieurs raisons :
- elle ne prend en compte que le tryptique immigration, extinction, évolution et non différents éléments physiques comme la surface, la géologie, le climat qui vont les influer sur des échelles temporelles et spatiales ;
- la surface n’est, en effet, pas forcément la cause première car elle peut conditionner le nombre et la surface d’habitats différents qui peuvent être utilisés par la faune. De grandes îles peuvent ainsi contenir plus d’habitats (ou de biotopes) que de petites îles, ce qui va conditionner le nombre d’espèces.
- la théorie ne fait référence qu’au nombre d’espèces et non aux densités de populations ou aux compositions d’espèces et ne se réfère qu’aux faunes insulaires dans leur globalité. Le développement historique des îles n’est pas pris en compte.
- la capacité de dispersion et les possibilités d’établir des populations ne sont pas prises en compte, tout comme la compétition et les interactions interspécifiques ;
- enfin, la probabilité d’une colonisation réussie peut être déterminée par la présence de compétiteurs, directement par interférence ou par l’exploitation des ressources, l’une et l’autre pouvant conduire à réduire les populations les moins compétitrices et donc à leur extinction à terme. Aussi, le taux d’extinction ne serait donc pas uniquement lié aux habitats mais à la présence ou à l’absence d’autres espèces

De la semence à la plante


Biomes aquatiques


Biomes aquatiques
La Terre est couverte sur 71% de sa surface par de l’eau salée. L’eau douce ne représente que 2,3% de la surface. Les zones de vie sont déterminées par la quantité de sel dans l’eau. La planète est partagée en quatre océans (Atlantique, Arctique, Indien et Pacifique, Antarctique).

Les biomes aquatiques couvrent la plus grande partie de la biosphère. Les biomes marins présentente une salinité proche de 3%, contre 0,1% pour les biomes d’eau douce. Ils sont stratifiés en zones ou en couches définies en fonction de la pénétration de la lumière et de la profondeur.


Zone pélagique :
Zone photique : suffisamment de lumière pour la photosynthèse. La plupart des animaux vivent ici.
Zone aphotique : reçoit peut de lumière et peu de vie.
Zone abyssale : entre 2 000 et 6 000 m.

Zone benthique
Sédiment organique and inorganique au fond de toutes les zones aquatiques
Les communautés d’organismes sont regroupées sous l’appellation de benthos. Il se nourrit des détritus de matière organique qui tombent des couches peu profondes et des diatomées.

 Récifs coralliens
 L’écosystème le plus ancien au monde, le plus diversifié et le plus productif… mais également un des plus menacés.
 Connu pour être une merveille naturelle.
 Sa biodiversité est équivalente à celle des forêts tropicales humides.
 Formé par des polypes secrétant un exosquelette de carbonate de calcium.
 Occupent seulement 0,2% du fonds des océans
 15% ont déjà été détruits et 20% sont endommagés
 Les récifs coralliens fournissent d’importants services écologiques et économiques.
 Modèrent les températures atmosphériques.
 Agissent comme des barrières naturelles protégeant les côtes de l’érosion.
 Fournissent des habitats.
 Supportent la pêche et le tourisme.
 Fournissent du travail et des matériaux exploitables.

 Zone océanique pélagique
 Constamment mélangées par les courants océaniques.
 Contiennent de hauts niveaux d’oxygène.
 Le turnover dans les océans tempérés renouvelle les nutriments dans les zones photiques ; stratificication cyclique annuelle dans les océans tropicaux conduisanst à de plus basses concentrations en nutriments.
 Ce biome couvre approximativement 70% de la surface du globe.
 Le phytoplancton et le zooplancton sont les organismes dominants dans ce biome où on trouve également des animaux autres.

 Zone benthique marine
 Couche sédimentaire en dessous de la couche d’eau dans la zone côtière.
 Les organismes dans la zone benthique profonde sont adaptés à des hautes pressions d’eau froide.
 Principalement des sédiments meubles, parfois rocheux.
 Les zones peu profondes abritent des algues.
 Les communautés benthiques hébergent des invertébrés et des poissons

Biologie de la conservation (conservation biology)


Biologie de la conservation (conservation biology)

Étude scientifique de la nature et du statut de la biodiversité sur terre, dans le but de protéger les espèces, leurs habitats et les écosystèmes des processus d’extinction. Il s’agit d’un sujet multidisciplinaire reposant sur les sciences, l’économie et la gestion des ressources naturelles. Elle est une discipline de crise, comme l’affirmait Robert Barbault dès 1997. Disciplinede synthèse, elle applique les principes de l'écologie, de la biogéographie,de la génétique des populations, de l'anthropologie, de l'économie, de lasociologie etc., au maintien de la diversité biologique sur l'ensemble de laplanète.
La biologie de la conservation est un champ de recherches multidisciplinaires et intégrées qui s’est développé en réponse aux enjeux de conservation des espèces et des écosystèmes. Elle s’appuie sur trois démarches principales :
- documenter la gamme complète de la diversité biologique ;
- étudier les impacts des activités humaines sur les espèces, les communautés et les écosystèmes ;
- développer des approches pratiques pour prévenir l’extinction des espèces, maintenir la diversité génétique au sein des espèces, protéger etrestaurer les communautés et les fonctions écosystémiques associées.

La biologie de la conservation combine donc écologie théorique etappliquée et incorpore des idées et des expertises sur une gamme large dechamps au-delà des sciences de la nature dans le but de préserver labiodiversité.

Cinq principes doivent être considérés pour établir des objectifs représentatifs :
- la diversité des espèces et des communautés devrait être préservée ;
- l’extinction précoce des populations et des espèces devrait être évitée ;
- la complexité écologique devrait être maintenue ;
- l’évolution devrait continuer ;
- la diversité biologique a une valeur intrinsèque.

Les objectifs de la biologie de la conservation ont été intégrés dans les politiques scientifiques internationales. Ils visent à :
- promouvoir les principes scientifiques de la conservation ;
- identifier les problèmes et leurs solutions ;
- faire le lien entre la science et la gestion ;
- établir la base scientifique d’une éthique de la conservation ;
- assurer la dissémination de l’information.

Petrographie


Les traits biologiques –adaptations- de la flore


Les aires protégées


Les paramètres physiques des écosystèmes aquatiques


Les micro-organismes des eaux douces


Biodiversité (biodiversity)


Biodiversité (biodiversity)

Le terme de biodiversité a été initié au cours des années 1980. Contraction de biologique et de diversité, il représente la diversité des êtres vivants et des écosystèmes : la faune, la flore, les bactéries, les milieux mais aussi les races, les gènes et les variétés domestiques. Le terme vise à caractériser l’érosion du monde vivant résultant des activités humaines, ainsi que les activités de protection et de conservation, qu’elles se manifestent par la création d’aires protégées ou par des modifications des comportements en matière de développement (concept de développement durable). On utilise assez indistinctement le terme de diversité biologique et de biodiversité.
Robert Barbault a défini la biodiversité comme « le tissu vivant de la planète » afin de mettre en évidence que l’intérêt de la diversité vient du réseau des interactions.
Face aux menaces que constituent les activités de l’espèce humaine sur les autres formes de vie, la préservation de la biodiversité constitue aujourd’hui un enjeu majeur. C’est pourquoi, après les conférences de Stockholm (1972) et de Rio de Janeiro (1992), ont été définis des objectifs de protection des milieux naturels et des espèces qu’ils abritent tout en prenant en compte l’intérêt des populations locales. Pour cela, il est nécessaire de respecter les trois objectifs de la stratégie mondiale de la conservation :
- maintien des processus écologiques essentiels ;
- préservation de la diversité génétique ;
- utilisation durable des espèces et des écosystèmes.
Les causes à l’origine de la perte de la biodiversité sont nombreuses mais peuvent être ramenées à trois principales : 
- les causes naturelles dominées par la sécheresse (causes renforcées par les activités humaines) et ses corollaires ainsi que par l’érosion éolienne et hydrique ;
- les causes anthropiques plus nombreuses et plus variées. Elles intègrent les éléments suivants :
- les défrichements excessifs et incontrôlés pour les terres de culture ;
- l’exploitation forestière excessive et incontrôlée ;
- le braconnage ;
- la surexploitation et la mauvaise exploitation des ressources halieutiques.
- les causes liées au cadre juridique et institutionnel dues à plusieurs facteurs isolés ou associés, tels que :
- une réglementation inexistante ou inadaptée ;
- une réglementation non appliquée ou mal appliquée ;
- une réglementation incohérente à cause de la multiplicité de textes parfois contradictoires.
Il est tellement difficile de persuader la collectivité de sauvegarder la biodiversité pour ce qu’elle est que certains spécialistes n’ont pas hésité à rechercher un autre type d’argumentation, fondé sur son importance économique. En effet, la biodiversité a, en elle-même, une valeur économique certaine, en fonction des valeurs d’usage qui s’appliquent à l’utilisation et à la commercialisation (tableau VI).
Étudier la biodiversitéLes études peuvent porter sur :
- le rythme d’extinction ou d’apparition des espèces ;
- l’influence des activités humaines sur la diversité spécifique ;
- la distribution des espèces en fonction de leur taxon ;
- la distribution géographique des espèces.
Facteurs augmentant la biodiversité
• Mutations
• Spéciation
• Isolement géographique
• Compétition
• Polyploïdisation
• Immigration
• Succession écologique
• Temps
• Stabilité environnementale
Facteurs diminuant la biodiversité• Extinction
• Compétition féroce
• Perturbations
• Goulot d’étranglement génétique
Éléments complémentairesLa biodiversité :
• Augmente des pôles vers l’équateur
• Diminue lorsque l’altitude augmente
• Augmente avec la complexité structurale
• Augmente avec le temps d’évolution
• Plus élevée avec des dérangements modérés
• Plus faible sur les îles