Espèce naturalisée

Espèce naturalisée (naturalised species)

Espèce introduite et qui se reproduit spontanément si elle rencontre les conditions écologiques favorables à son installation et à son développement, à la différence d’une espèce acclimatée.
Se dit d’une plante non indigène poussant spontanément, auparavant accidentelle ou subspontanée, qui persiste (au moins dans certaines stations) après une durée minimale de 10 ans d’observation dans une même station. Si une plante qui s’échappe de culture se maintient dans la même station pendant plus de 10 ans et se propage (sans intervention de l’homme) en se mêlant à la flore indigène, elle sera considérée comme naturalisée au delà de ces 10 ans d’observation. Dans le cas contraire (pas de propagation ni de mélange à la flore indigène, même au delà de 10 ans d’observation), elle sera considérée comme subspontanée.
Les plantes naturalisées qui présentent un caractère invasif, peuvent, selon les cas, être désignées comme invasives avérées, invasives potentielles ou à surveiller.
Une espèce en voie de naturalisation est une plante non indigène, accidentelle, ou subspontanée implantée depuis probablement moins de 10 ans sur le territoire considéré mais semblant se stabiliser de manière durable sur le territoire (stabilisation, voire augmentation régulière de ses populations). Ainsi, la dissémination au delà de ses stations est telle qu’on considère qu’elle sera naturalisée au bout des dix années requises.
Archéonaturalisée
Se dit d’une plante originaire d’une autre zone biogéographique et introduite depuis fort longtemps (avant 1500 ans après Jésus-Christ) sur le territoire considéré. Sont considérées comme archéonaturalisées des espèces anciennement cultivées par l’homme et des messicoles introduites en même temps que certaines plantes céréalières, ou fourragères. Les espèces archéonaturalisées sont assimilées indigènes.
Sténonaturalisée
Se dit d’une plante naturalisée se propageant localement (territoire occupé restreint) en se mêlant à la flore indigène.
Eurynaturalisée
Se dit d’une plante naturalisée ayant colonisé un large territoire en se mêlant à la flore indigène.
Espèce navette (shuttle species)
Espèce avec de grandes spores, adaptée à des micro-habitats et qui disparaît de manière prévisible à des taux variables, mais réapparait fréquemment au sein de la même communauté. Ces espèces annuelles ont donc une espérance de vie très courte et investissent essentiellement dans la reproduction sexuée et l’âge de reproduction est inférieur à un an. Certaines briophytes sont considérées comme espèces navettes.
Espèce néo-indigène (neo-native species)
Se dit d’une plante poussant spontanément sur le territoire considéré, qui est présente à l’état indigène dans un territoire voisin, et qui se trouve naturellement en extension d’aire. De fait, l’apparition sur le territoire considéré de ce type de plantes est plus ou moins récente (après 1500 ans après Jésus-Christ). La plante est considérée comme néoindigène lorsqu’elle est observée dans une même station (et qu’elle s’y stabilise sans intervention de l’homme) depuis plus de 10 ans. Il s’agit, en majorité, d’espèces hydrochores, thalassochores, anémochores ou zoochores (l’ornithochorie permet, en particulier, un transport sur de longues distances), inféodées à des milieux naturels ou semi-naturels. Les espèces néo-indigènes sont assimilées aux espèces indigènes.
Espèce néo-indigène potentielle (possible neo-native species)
Se dit d’une plante poussant spontanément sur le territoire considéré, qui est présente à l’état indigène dans un territoire voisin, et qui se trouve naturellement en extension d’aire mais pour laquelle la persistance d’au moins une population sur une période minimale de 10 ans n’a pas encore été constatée dans le territoire considéré.
Ce statut temporaire évoluera vers le statut de néo-indigène si la plante se stabilise durablement (c’est-à-dire si elle est observée dans la ou les mêmes stations pendant au moins 10 ans).

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