Biologie de la conservation (conservation biology)
Étude scientifique de la nature et du statut de la biodiversité sur terre, dans le but de protéger les espèces, leurs habitats et les écosystèmes des processus d’extinction. Il s’agit d’un sujet multidisciplinaire reposant sur les sciences, l’économie et la gestion des ressources naturelles. Elle est une discipline de crise, comme l’affirmait Robert Barbault dès 1997. Disciplinede synthèse, elle applique les principes de l'écologie, de la biogéographie,de la génétique des populations, de l'anthropologie, de l'économie, de lasociologie etc., au maintien de la diversité biologique sur l'ensemble de laplanète.
La biologie de la conservation est un champ de recherches multidisciplinaires et intégrées qui s’est développé en réponse aux enjeux de conservation des espèces et des écosystèmes. Elle s’appuie sur trois démarches principales :
- documenter la gamme complète de la diversité biologique ;
- étudier les impacts des activités humaines sur les espèces, les communautés et les écosystèmes ;
- développer des approches pratiques pour prévenir l’extinction des espèces, maintenir la diversité génétique au sein des espèces, protéger etrestaurer les communautés et les fonctions écosystémiques associées.
La biologie de la conservation combine donc écologie théorique etappliquée et incorpore des idées et des expertises sur une gamme large dechamps au-delà des sciences de la nature dans le but de préserver labiodiversité.
Cinq principes doivent être considérés pour établir des objectifs représentatifs :
- la diversité des espèces et des communautés devrait être préservée ;
- l’extinction précoce des populations et des espèces devrait être évitée ;
- la complexité écologique devrait être maintenue ;
- l’évolution devrait continuer ;
- la diversité biologique a une valeur intrinsèque.
Les objectifs de la biologie de la conservation ont été intégrés dans les politiques scientifiques internationales. Ils visent à :
- promouvoir les principes scientifiques de la conservation ;
- identifier les problèmes et leurs solutions ;
- faire le lien entre la science et la gestion ;
- établir la base scientifique d’une éthique de la conservation ;
- assurer la dissémination de l’information.