Accéder au contenu principal

Les services écosystémiques

les écosystèmes tropicaux, forts de leur biodiversité et de leurs fonctions écologiques, assurent des services écosystémiques indispensables au bien-être humain. ce nouveau concept est paradoxal car il révèle une vision utilitariste de la nature mais permet de replacer les humains au cœur des écosystèmes. ce concept s’est infiltré au travers des disciplines et va peut-être durablement, à l’instar de celui de biodiversité, modifier notre pratique de l’écologie tropicale.

Le terme services environnementaux apparaît dans les années 70 à propos de la pollinisation, de la pêche et de la régulation du climat, avant d’être remplacé par les écologues par le terme de services écosystémiques. Dans les années 90 apparaissent les premières évaluations économiques de ces services. Ce concept s’est répandu après l’évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (Millennium Ecosystem Assessment, MEA) en 2005, assorti d’une définition et d’un cadre d’analyse.
 Ces évaluations furent le support d’une vague de sensibilisation massive des conséquences pour les sociétés de l’érosion de la biodiversité. L’approche « services écosystémiques » est maintenant recommandée par les instances internationales (CBD, oCDE, UnEp) et nationales (snB, Grenelle de l’Environnement, AllEnvi). La récente création de l’IpBEs (Intergovernmental platform on Biodiversity and Ecosystem services) n’en est qu’une confirmation. Loin de faire l’unanimité, ce concept polysémique a pourtant massivement reconfiguré les approches, les recherches et les débats sur les liens entre biodiversité, fonctionnement des écosystèmes et bien-être humain.
Bien que subsistent différentes acceptions de ce concept, nous retiendrons ici la définition la plus utilisée, celle du MEA dans laquelle les services écosystémiques sont définis comme « les bénéfices que les écosystèmes fournissent aux humains ».
 Ils comprennent les services d’approvisionnement (nourriture, bois, fibres,...), les services de régulation liés aux processus des écosystèmes (du climat, pollinisation, bioremédiation, ...),
les services de support, nécessaires à la production des autres services (cycle de l’eau, du carbone, photosynthèse...) et les services culturels (esthétisme, patrimoine...). Les agro- écosystèmes participent également à la provision de services écosystémiques.


Par exemple les forêts tropicales jouent un rôle considérable dans les cycles biogéochimiques, dont celui du carbone (C). on estime par exemple qu’elles renferment environ 40 % du carbone stocké dans la végétation terrestre mondiale.
 La photosynthèse transforme le dioxyde de carbone (Co2) atmosphérique en composés organiques, qui sont ensuite fixés sous forme de tissus, et plus indirectement de composés organiques du sol. A l’inverse, la respiration des plantes et des microorganismes décomposeurs émet du Co2. Dans une forêt jeune ou récemment exploitée, la production primaire nette, qui est la biomasse produite par an et se partageant en parts à peu près égales entre feuilles, bois et racines fines, est supérieure à l’émission alors que ces deux contributions s’équilibrent dans une forêt ancienne. Inversement, la biomasse stockée sur pied par une forêt adulte sera supérieure à celle d’un jeune peuplement. En termes de stock, une forêt tropicale humide haute à couvert fermé représente un total très variable et en moyenne 200 106 g equivalent C ha-1, incluant le C du sol, de la litière, des racines et de la biomasse aérienne (env. 2/3 du total). Globalement, les forêts tropicales stockent environ 250 GtC (dont 50 GtC sous terre), et ce stock s’observe pour 50 % en Amérique du sud, 25 % en Afrique et 25 % en Asie du sud-Est. Les stocks de carbone des forêts tropicales humides  sont un enjeu mondial pour l’atténuation du changement climatique. Ainsi, la forte déforestation des années 2000 a causé, certaines années, plus de 15 % des émissions anthropogéniques de Co2, soit l’ordre de grandeur du secteur des transports. Les conférences des parties de la Convention sur le Changement Climatique (CCnUCC, Cop13 à 19) ont progressivement défini un cadre de compensation pour service environnemental visant à favoriser la préservation des stocks de C des forêts tropicales : c’est le mécanisme rEDD (réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation). Cette démarche confère une importance accrue aux inventaires forestiers et aux recherches sur le potentiel des forêts comme « réservoirs » et « puits » de carbone. Les mesures directes de photosynthèse et respiration sont assurées par des tours à flux (réseau ICos - Integrated Carbon observation system). Ces dispositifs lourds sont essentiels, mais ne peuvent pas couvrir toute la gamme de variation des forêts tropicales. Ils sont complétés par des parcelles permanentes, couvrant des forêts intactes ou exploitées, au travers desquelles la démographie et la croissance des arbres sont suivies par des mesures biométriques. Enfin, la cartographie des types de forêts est utilisée pour extrapoler les résultats des dispositifs permanents. Elle mobilise des techniques de télédétection
aérienne, satellitaire (de la haute à la très haute résolution spatiale) de type optique, LiDAr (source Laser) et radar, ces derniers permettant de s’affranchir de la couverture nuageuse. Les résultats de ces démarches suggèrent que les forêts tropicales, surtout celles qui sont relativement matures et « intactes », fonctionnent actuellement comme puits de carbone. Mais l’ampleur du phénomène et ses causes restent à débattre, du fait de la diversité des forêts tropicales et du faible recul d’observation. Ceci plaide pour l’extension et la pérennisation de l’effort de suivi, d’analyse et de modélisation des flux de matière en milieu tropical.


Posts les plus consultés de ce blog

Les clés d' Activation: Windows 10, Windows 8.1, Windows 8

Les clés d' Activation: Clés d’installation des clients Windows 10 : Windows 10 Professional : W269N-WFGWX-YVC9B-4J6C9-T83GX Windows 10 Enterprise : NPPR9-FWDCX-D2C8J-H872K-2YT43 Windows 10 Famille : TX9XD-98N7V-6WMQ6-BX7FG-H8Q99 Windows 10 Education : NW6C2-QMPVW-D7KKK-3GKT6-VCFB2 Windows 10 Enterprise 2015 LTSB : WNMTR-4C88C-JK8YV-HQ7T2-76DF9 Clés d’installation des clients Windows 8.1 : Windows 8.1 Core (home) : 334NH-RXG76-64THK-C7CKG-D3VPT Windows 8.1 Professional : GCRJD-8NW9H-F2CDX-CCM8D-9D6T9 ou XHQ8N-C3MCJ-RQXB6-WCHYG-C9WKB Windows 8.1 Enterprise : MHF9N-XY6XB-WVXMC-BTDCT-MKKG7 ou MNDGV-M6PKV-DV4DR-CYY8X-2YRXH Clés d’installation des clients Windows 8 : Windows 8 Professional : NG4HW-VH26C-733KW-K6F98-J8CK4 Windows 8 Enterprise : 32JNW-9KQ84-P47T8-D8GGY-CWCK7 Clés d’installation des clients Windows 7 : Windows 7 Professional : FJ82H-XT6CR-J8D7P-XQJJ2-GPDD4 Windows 7 Enterprise : 33PXH-7Y6KF-2VJC9-XBBR8-HVTHH Clés d’installation des clients Wi

Le logiciel Surfer

Le logiciel Surfer : Conçu par Golden Software, nous permet de réaliser des Modèles Numériques de Terrain (MNT) issus des données quand aura récoltées sur le Terrain via De GPS ou bien en ce basant sur une carte déjà préétablie.  Le principe De Surfer est le suivant: le logiciel permet de créer des Grilles qui vont interpoler les données irrégulières de nos points x, y, z afin de les ordonnées. C’est à partir de ces grilles que l’ont pourra créer plusieurs types de cartes:  Base map, contour map, 3D surface, vector et bien d’autres. L’interface se présente comme souvent pour les logiciels de traitement de l’information géographique de la manière suivante.  Une barre des menus en haut. Les étapes suivies dans la cartographie de la carte:  1. Importation d’image  Pour importer l’image en clic sur Map / Base Map en ouvrent le dossier contient l’image puis ok. 2. Géoréférencement de la carte  Pour identifier l’ image en cliquant deux fois sur la carte puis en introduire les va

Indice de similarité de Jaccard (Jaccard index)

Indice de similarité de Jaccard (Jaccard index) Définit la similitude comme étant l’importance de remplacement des espèces ou les changements biotiques à travers les gradients environnementaux. Il permet une comparaison entre deux sites, car il évalue la ressemblance entre deux relevés en faisant le rapport entre les espèces communes aux deux relevés et celles propres à chaque relevé. Il a pour formule : I = Nc / (N1 + N2 - Nc) Nc : nombre de taxons commun aux stations 1 et 2 N1 et N2 : nombre de taxons présents respectivement aux stations 1 et 2 Cet indice I varie de 0 à 1 et ne tient compte que des associations positives. Si l’indice I augmente, un nombre important d’espèces se rencontre dans les deux habitats évoquant ainsi que la   biodiversité   inter habitat est faible (conditions environnementales similaires entre les habitats). Dans le cas contraire, si l’indice diminue, seul un faible nombre d’espèces est présent sur les deux habitats. Ainsi, les espèces pour les deu